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Bafouille
Premiers émois de trailer... Vallée de Chevreuse 2004
Ce samedi 3 avril 2004, Nathalie, notre fille Anna et moi laissons Cécile, Miss Varicelle, à Lacanau-Océan chez mes parents. Nous voilà en route pour quatre jours de vacances parisiennes. Petit bonus pour moi, mes débuts en trail le lendemain et surtout l'impatience et l'excitation d'un écolier à la veille de son entrée à la grande école. Il faut ajouter qu'à cette occasion, je rencontrerai plein de nouveaux copains UFO et surtout ce sera l'occasion de mettre en application mes bonnes résolutions. Je vous les réserve pour le moment du départ car en bon impétrant un rien couillon mais totalement impatient, je change de lignes directrices plusieurs fois par jour. Je ne changerai sûrement jamais. Ca nuit sans doute à l'efficacité mais pas à l'envie ni à la fraîcheur. Fraîcheur d'esprit, je veux dire. Bon d'accord, simplicité d'esprit si cela vous fait plaisir.
Le voyage en TGV passe à la vitesse d'un bon moment. L'Equipe Magazine propose un numéro spécial « Marathon » dans lequel je retrouve nombre de photos noir et blanc à l'origine de ma passion de coureur et qui réveillent en moi une vague nostalgie. Enfant, je guettais tous les deux mois l'arrivée de Spiridon dans la boite aux lettres. Un magazine petit format sans couleurs dans lequel je badais les Bill Rodgers, Frank Shorter, ., que je retrouve aujourd'hui.
Les wagons du train sont pleins de gens en route vers le marathon de Paris. Certains qui « se la racontent » franchement ont déjà mis leur collant en lycra modèle « moule burnes » et font par avance une course de folie autour d'un café. Pour être franc, c'est le type d'obsessionnels qui me vaccinerait presque de courir.
L'arrivée à Paris en début d'après midi me sert de séance de « veille de course ». Rejoindre la résidence hôtel aux Buttes Chaumont avec les bagages par le métro tient du parcours du combattant. Venus avant tout pour faire du tourisme, je ne m'économise pas et nous filons dans le cour de Paris pour le reste de la journée. Un SMS d'encouragement de Fred Rossignol me fait très plaisir et me rappelle que le lendemain 50 bornes de costaud m'attendent. Un dernière assiette de nouilles, un contrôle studieux du cartable, pardon du sac, et me voilà au lit à 21h30 ! Ca faisait très longtemps que cela ne m'était pas arrivé mais je suis claqué, les jambes lourdes et j'ai envie du jour qui vient. Le réveil est prévu à 4h45. Métro à 5h30, rendez vous avec Dominique (alias Monstertruck sur le forum) à 6h40 à Versailles. Je suis heureux comme un gamin et je sombre dans le sommeil aussitôt au lit.
Dimanche 4 avril.
4h00 : je ne dors plus depuis quelques minutes. J'appuie sur le bouton de ma montre qui s'éclaire (trop fort, comment je fais ?) m'intimant l'ordre de rester tranquille pour un moment encore. J'en profite pour savourer ce jour qui commence. Je l'attends depuis des mois. Mentalement, je plonge dans la course.
Je vais partir calmement, pulsations à 150-155 maximum. Sur route plate, ça donne du 4'30 au kilomètre. C'est conforme à ce que j'ai compris de ce trail. Ca s'était gagné à 13,5 km/h en 2003 sur 39 kms et moins de dénivelé que cette année. Je garde dans un coin de ma tête les conseils de prudence de Rémy l'organisateur avec qui j'ai eu des échanges de mails. Malheureusement, les conseils ne sont pas dans le bon coin de la tête ou pas dans la bonne tête tout simplement. J'ai du prendre le melon ou le globe (c'est selon la région) en pensant mettre 4h30 ou 5h00. Grand couillon que je suis !
Pour le ravitaillement, je me sais léger, très léger. Je n'ai pas pris le temps de tester les boissons glucosées ou les gels. J'ai acheté une poudre XXX n°2 (le nom commence par « over » et finit par « stim ») à la menthe, vague souvenir de Millau 94 et quelques gels. Ca ne m'inquiète pas plus que cela. Je serai surtout vigilant de boire souvent en petites quantités. De toutes façons, si j'ai fait une connerie, c'est trop tard. Il va s'avérer que dans la connerie, il y a les parvenus et les aristocrates et que sur ce coup précis, je suis à ranger dans la deuxième catégorie, reçu avec mention et anobli par le Roi des Cons.
4h45 : Une bise à ma douce et me voilà debout. Petit coin puis salle de bains. Aujourd'hui, grand jeu ; rasage, douche, shampoing, crème de jour hydratante et j'enfile mon habit de lumière ! On est comme ça chez les « de Toumazou ». Au début, on donne du propre et après c'est à la fortune du pot.
5h20 : Je sors dans la rue direction la station de métro. Un vent froid, piquant souffle dans les rues endormies. Des nuages sombres parcourent le ciel dans un drôle de ballet. Je plains les marathoniens du jour et je pense à mes potes toulousains qui vont s'y coller. Les métros que je prends pour rejoindre la gare Montparnasse sont une cour des miracles. Les noctambules empruntent eux aussi ce premier métro mais leur tenue, leurs effluves alcoolo-tabagiques autant que leurs regards me font comprendre que nous ne sommes ni du même monde ni de la même planète. Aujourd'hui du moins car je ne renie rien pour autant.
Le trajet en train de banlieue qui m'emmène vers Versailles où m'attend Dominique me permet de déjeuner. Je me régale d'un Gatosport que j'engloutis avec gourmandise. Je me dis alors que je n'ai aucune crainte particulière et que tous les voyants sont au vert. Je suis franchement super heureux et en voyant la pluie je me dis juste que c'est dommage.
6h40 : Une voiture s'avance devant la gare dans la nuit versaillaise. Le temps est franchement moche. Il ne tombe pas des cordes à cet instant, il pleut des flaques ! Je suis content de connaître enfin Dominique et la conversation qui débute ne s'arrêtera qu'à Auffargis. On parle de plein de trucs et pas mal de rugby comme avec un vieux pote. Dominique est comme je l'attendais. Sympa, souriant, avenant, bref le genre de rencontre qui fait du bien.
En arrivant sur le lieu de la course, je croise plein d'UFOs : Diogène, jmg, Phil, Michel_C. Quelques mots échangés à la hâte (c'est un peu frustrant) et il est temps d'aller se préparer.
Et là, première connerie du jour ! Les poches de poudre de perlinpinpin (Allo, Tonton ? Pourquoi tu tousses ?) préparées à l'avance sont tout sauf pratiques à verser dans la poche à eau. Dominique vient à mon secours et doit comprendre à ce moment comment le grand couillon qu'il a face à lui a pu manquer de se noyer en courant. Un « Pierre Richard » en short et avec une tête du Sud-Ouest. Cherry on the cake (Cerise sur le gâteau pour ceux qui n'écoutent pas les Spice Girls, comme je les comprends.), le glucose qui accepte de couler dans la poche à eau file vers le fond façon grumeau et bouche le tuyau. Je l'ai dit, je ne changerai (malheureusement) jamais.
Petit footing d'échauffement avec Michel Cercueil et direction le départ où je croise de nouvelles têtes : Fredo et surtout Didier Bruyas. J'ai lu quelques jours avant son récit de la Ste Victoire et je me suis dit qu'il serait un bon guide. si j'arrive à le suivre.
8h00 : « C'est parti pour 5 heures. », que je crois !... D'emblée je me colle derrière Didier. Ca monte immédiatement et le cardio s'envole, adieu les résolutions, me revoilà grand couillon, Baron de la Connerie Ultrapedestre. Je suis 10 pulsations plus haut que prévu. Pourtant je me sens super facile, un brin aérien. Ca doit trancher avec les foulées à l'économie des habitués qui m'entourent. On court en serre-file et l'allure n'est pas à la promenade. Ca monte, ça descend non stop. Pas le temps de profiter du paysage ni de la végétation, ce sera mon grand regret.
Après 15 minutes de course, un groupe de 4 avec Didier se détache dans une descente. Je suis coincé derrière un coureur en bleu qui descend en douceur. Je comprendrai une paire d'heures plus tard les raisons de sa prudence lorsqu'il m'aura déposé, incapable que je suis de m'accrocher, les cuisses complètement tétanisées. Toujours est il que je me lance dans une course poursuite derrière Didier. Grave (nouvelle) erreur. Je reste un bon quart d'heure en « chasse patate » entre le groupe de Didier et un groupe de 5-6 derrière moi. Au sommet d'une bosse, je rentre sur le groupe de Didier, ouf. Inconscient mais fier que je suis ! Il y a là aussi, Jérôme dont je ferai plus tard la connaissance ; pour l'instant, ça ne discute pas dans le groupe. Je pense alors que les séances de VMA portent leurs fruits. J'oublie que je suis toujours à 163-165 pulsations depuis le début voire plus dans les ascensions. Il faudra bien payer l'addition à un moment où un autre. En tous cas, le groupe de cinq que nous formons tourne bien. Chacun bosse et le débutant que je suis en profite pour comprendre le principe du fléchage.
Après 1 heure de course, je ressens déjà les cuisses et les mollets. Dans quelle galère me suis-je embarqué ? Le groupe derrière nous revient et là, ça devient n'importe quoi. On est trop nombreux et tout explose. Et cette boucle de 15kms qui n'en finit plus. Moi qui avais misé sur 1h10-1h15, c'est plus d'une heure et 25 minutes que je mets pour arriver au ravitaillement, terme de cette mise en jambes. Je comprends que tenir une moyenne sera impossible voire stupide ! Les montées sont faites comme on peut, parfois en marchant, les descentes ne sont pas rapides car tortueuses et sur le plat, je récupère.
Les bénévoles au ravitaillement m'aident à faire le plein d'eau en me disant que je suis dans les 20 premiers. Ah bon ? J'attrape un gel dans le sac et après 2 minutes je repars un poil requinqué. Je suis alors le dernier du groupe initial et j'aperçois une file de coureurs qui s'étire au loin. Mais de Didier, point. Argh !! Prochain objectif, le ravitaillement n°2 ! Histoire de gérer ce départ rapide, je décide de me concentrer sur l'alimentation. C'est un truc que Joé Seeten, un skipper avec qui nous travaillons, m'a expliqué. A chaque moment de la course, il a en tête un objectif, une tâche principale : aller le plus vite possible, travailler son routage, se reposer, s'alimenter. La tâche principale prime sur les autres même si aucune n'est abandonnée. Là, je n'arrête pas de courir, mais je pense avant tout à m'alimenter. Mais, nouvelle erreur ou ancienne c'est selon, le gel ne me convainc pas. et la troisième heure de course qui commence va être une vraie galère.
Ca commence par un groupe de gars qui arrive de notre droite, grignotant au passage quelques petites minutes et un long faux plat. Pas grave en soi, mais bonne foi ou pas, malgré ma remarque pourtant amicale, ils font un peu la sourde oreille et après avoir molli l'allure finissent par fondre sur moi un par un. Dommage et un poil énervant. Bah, j'ai d'autres soucis en tête car une sensation de flottement, de vertige m'envahit. Mince, j'apercevais de nouveau Didier et les pointages que j'effectuais à chaque vallon (et il y avait de quoi faire.) me donnaient une minute d'écart. Malheureusement, les sensations bizarres se renforcent et je pense être en hypoglycémie alors que je distille un gel depuis quelques minutes. Rétrospectivement, je soupçonne une hypoglycémie de réaction à l'absorption justement fractionnée du gel. J'avais qu'à le préparer avant la course, CQFD. Et la galère s'accentue. En plus, le parcours magnifique offre un panel formidable de montagnes russes parcourues à présent en dévers et le plus souvent hors chemin. Ce n'était pas le moment de craquer ! Le décor est sublime, les pins et le sable me rappellent mes parcours canaulais alors que les passages aux sommets des bosses offrent des vues quasi vosgiennes sur les forêts. Je n'ai aucune idée d'abandon mais je sais que la partie va être dure, très dure. Bien fait pour moi !
Dans une descente nouvelle bêtise ! J'ai oublié de prendre mes cachets anti-arbre avant le départ et un petit pin me voit venir de loin. En pensant à Dominique, je tente bien un cadrage-débordement façon columérine mais le résineux décode ma manouvre de balourd. Je me cogne l'épaule et je suis tellement « à l'ouest » à cet instant que je crois m'être excusé en repartant. Le pin doit encore en rire. La très longue et difficile ascension avant le ravito clôture cette troisième heure. Ce trail m'emballe mais la fin s'annonce longue et pénible. J'ai perdu énormément de places en 1h30. Tant pis, finir vaille que vaille et en profiter !
3 heures de course et bonne surprise en arrivant au ravito : les bénévoles sont super sympas, et le coca est un nectar ! J'en profite pour manger et les quelques minutes d'arrêt me font un grand bien physiquement et moralement mais si ce dernier point ne m'inquiétait pas le moins du monde. Je repars avec deux compagnons qui s'avèrent être des UFOs : Jérôme et Michel. Ce dernier revient du fin fond des cavernes et frais comme une rose, il file. Jérôme qui faisait partie du groupe de 5 du matin est en galère. Je me résous à partir à mon tour. Plus de nouvelles de Didier qui doit avoir à présent une « putain d'avance » (comme je le pense alors).
Les quatrième et cinquième heures sont pour moi une révélation (ou une découverte pour les puristes qui refuseraient ce terme à un mécréant de la pire espèce que je suis). Révélation pour ce type de course et révélation -j'ai la prétention de le dire- pour des ressources que je ne me connaissais pas ou peut être plus. Je me suis bien refait la cerise et ma tâche de fond est devenue « courir le plus possible ». Pas vite mais courir. Autre révélation, ces courses semblent pleines de rebondissements. Des gars qui m'avaient passé à grande vitesse marchent à présent et je regagne des places, une par une ! Je m'accroche vraiment et je ne laisse rien filer. Seul souci, les crampes qui effleurent et vont et viennent rendant les franchissements et les descentes pénibles depuis la troisième heure de course. Je saurais le noter pour plus tard. Je saurais le noter mais en appliquer les conclusions, c'est une autre histoire ! Allez vas-y Georges : « Quand on est con, on est con ». Je ne suis ni caduque ni débutant je suis juste d'instinct. Je cours à l'envie et me pencher trop sur tous les à cotés me gâche une partie du plaisir, et quel plaisir !
Le parcours est toujours superbe et je regrette encore de ne pas plus en profiter. J'ai aujourd'hui quelques images mais elles se mélangent. Je reviendrai l'année prochaine et la suivante ne sera pas non plus de trop.
5 heures de course et nouveau passage au ravito. Je viens de voir Phil sur le bord du chemin qui m'a dit que Didier était juste devant. Je le trouve en train de boire.  Il a l'air « dans le dur » mais ne lâche rien. Quelques cocas, quelques mercis aux bénévoles plus tard, nous repartons avec Didier unis dans l'effort. Je suis super content de pouvoir espérer finir avec lui. On nous a annoncé 8 kms et une seule côte avant l'arrivée. Tu parles ! Une dernière partie difficile pour Didier comme pour moi. Au début, c'est lui qui peine puis vient mon tour d'exploser dans une des nombreuses côtes. En début de course, Didier était tombé. C'est à présent mon tour. Je n'ai pas sa grâce en vol ni son expérience. Je m'écrase comme une bouse et les crampes m'empêchent de me relever. « Angel Bruyas » accourt et miracle, ça repart. Il m'attend jusqu'au bout et après 6 heures d'efforts, un grand bonheur nouveau pour moi me cueille en passant la ligne d'arrivée bras dessus bras dessous avec Didier. Nous sommes 30 et 31 ièmes à 1h20 du premier. Vu le niveau du vainqueur et ma préparation, je ne valais pas mieux.
 Merci Didier, rien que pour ces moments avec toi, ces moments simples de partage fraternel, je suis heureux de courir. Curieusement, derrière la ligne, je me sens frais comme un gardon. Je discute avec les uns et les autres. Michel Cercueil qui a malheureusement stoppé (costaud quant même le garçon !) Nicosz que je découvre, Rouba et son mari enthousiastes et chaleureux. Je retrouve aussi Dominique qui a du stopper victime d'une entorse. Je dois bien l'avouer, c'est quant même lui qui m'aura le plus impressionné ce dimanche. Merci Dominique pour cette journée !
17h00 : La famille Fossat me laisse à une bouche de métro après un bien agréable trajet en leur compagnie. Je suis bien cuit ! Heureux et fatigué. Mais pas fatigué comme après 6 heures sur route, non. Mal aux muscles. Pas des douleurs sourdes aux articulations, aux tendons. De la bonne fatigue. La fin de ces vacances parisiennes sera bien agréable, tout juste agrémentée d'un solide mal aux cannes que je traîne encore et qui rend ma marche ridicule. Les allées de la Cité de la Villette et du Louvre sont quant même longues.
Dans quelques minutes, le TGV s'arrêtera à Bordeaux. Juste le temps d'un rapide bilan.
Concernant ce trail :
• 1000 mercis et bravos aux organisateurs. Mon père a organisé 20 éditions d'une course dans la forêt de Lacanau et je connais le boulot que cela représente mais si je ne mesure sûrement pas l'étendue réelle de la tâche. Bref, je suis baba, sur le cul après ce dimanche.
• Par contre, vous confondez les kilomètres (1000 m) et les miles (1609 m). Et à voir comme vous mesurez, je ne viendrais pas jouer à la pétanque à Auffargis. Un coup à de fâcher à coup sûr !
• Dernière chose pour Rémy : Quand tu as un message du style « Pars calmement sur la première boucle », envoie le en recommandé avec accusé de réception. C'est plus sûr !
Concernant l'Ultra :
• Ce trail m'a conquis mais je DOIS finir par être prudent.
• Deux mois de préparation (suite à mes gaffes de janvier) étaient trop justes. Deux mois de plus m'auraient offert un vrai confort en course.
• J'ai trop négligé les étirements, le renforcement musculaire et le travail de la statique. Les douleurs et autres tensions musculaires vite apparues puis les crampes me l'ont rappelé. J'ai par ailleurs un problème de symétrie à approfondir. Douleur lombaires à gauche et surtout crampes dans les orteils du pied gauche. Si, si ! Ca sent les raideurs dorsales tout ça.
Enfin et c'est pour moi le principal, la famille UFO. Elle est formidable ! Son esprit, sa convivialité, sa mobilisation sur la Lampe Magique, bref ce partage m'ont emballé. Je suis heureux et fier d'en être. Me revoilà sur les rails, plein d'envies et de projets. Merci, merci, merci sincèrement et du fond du cour !
Merci à Michel Cercueil pour les photos.
 Arrivée avec Didier Bruyas et Jérôme
 En discussion avec Nicosz quelques minutes après l'arrivée
Entre Paris et Bordeaux, le 6 avril 2004
 Vincent
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