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Bafouille

Voilà l'été

(Posté sur le forum Ultrafondus)

Je dors par morceaux depuis quelques heures. Sensation agréable de regarder l'heure dans la nuit et de voir que je peux rester couché encore un moment. A 6:20, je me lève sans bruit avant que le réveil ne sonne. Aujourd'hui les filles n'ont pas classe, elles vont rester à la maison avec la dame qui les garde et je dispose d'un poil de temps en plus. Le départ est donc prévu à 6:30 au lieu des 6:00 habituelles.
La tiédeur ambiante et la tempête de ciel bleu selon l'expression favorite de mon père n'engagent pas à se couvrir. Un short, un tee-shirt et me voilà dans la rue encore endormie. Curieux contraste, il fait jour et tout est encore silencieux, ouaté. Je n'ai pas pris conscience du changement. J'ai l'impression que les sorties matinales dans une nuit d'encre, c'était hier. Et pourtant... Peut être le beau temps revenu qui se joue de ma perception des jours et des saisons.

Deux rues plus loin, je longe le stade du Sélery. Les tribunes sont vides, silencieuses et seuls les arrosages tranchent les minutes de leurs « tss, tss, tss... » L'endroit désert et triste porte le poids d'une descente aux enfers pour le XV local. Quel gâchis... Peu après, je quitte les quartiers résidentiels.
La brume de chaleur en ce jour qui se lève limite mon horizon en un espace de course intimiste. Le soleil bas dans mon dos me grandit sur la route. Les vaches sur ma gauche regardent passer le mini train UFO du jour. Avant le Poney-Club je tourne sur la droite vers Cornebarrieu. Les arbres forment une arche au dessus de ma tête et durant quelques mètres je suis des yeux le derrière blanc d'un petit lièvre qui court comme un fou sur la route. A gauche, l'étang drapé dans la brume qui flotte sur sa surface me fait remarquer qu'il n'y a pas un souffle de vent. A droite, un champ m'offre une vision de bonheur. Le soleil voilé dans ce coton rase la surface des blés à hauteur de mes yeux. Je ne vois alors aucune maison alentour, je ne perçois que des ombres ça et là... Pas un bruit, quelquefois seulement le gazouillis des oiseaux et un souffle. Pas celui du vent. Un souffle régulier, rassurant. Le mien. Le souffle de cette course et de ces instants.

A quelques kilomètres de là au bas d'une descente, je retrouve les pistes de l'aéroport. Deux, trois avions sur le taxi way attendent de la tour le signal du départ. Je regarde la navette de 6:40 pour Orly s'envoler vers une journée de travail ou de réunions à Paris... ou ailleurs. Aujourd'hui je n'y suis pas. Sur la route que je longe, la circulation est maintenant dense, pleine de gens qui partent travailler vers les grands hangars Airbus que je distingue au bout de la route. Je longe puis gravis ensuite le coteau par une petite route de nouveau calme et bien refaite. Ma foulée ne laisse échapper aucun bruit, je cours sur des oufs. Je jette machinalement un regard au Concorde en exposition permanente à une centaine de mètres de ma route.
En arrivant à 7:15 je retrouve la maison éveillée. Ma course a durée une dizaine de kilomètres et une multitude de bizarres sensations exquises. J'étais en cannes. En cannes et facile, « que du bonheur » comme dirait un double que j'aime bien... La course de la journée peut commencer. Je prends quant même le temps de vous écrire ces lignes histoire de mettre entre les parenthèses du jour mon silence.
(...)
La vie n'est sûrement pas un long fleuve tranquille mais le bonheur se construit jour après jour. Il suffit juste de le chercher dans les petits détails de notre vie ordinaire. A moins que ce ne soit la proximité des jours extra-ordinaires qui nous mette en joie. J'allais oublier, petit clin d'oil à deux renégats chambreurs, dans un mois jour pour jour, Vincent Mac Toum arrivera à la ferme de Loire Béconnais, à la veille d'un jour extra ordinaire dans une vie ordinaire.

 

Colomiers, 19 mai 2004

Vincent

 

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