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Intégrale de Riquet 2004 ...
Le 9 juillet 2004 a eu lieu l'Intégrale de Riquet qui suit le canal du midi de Toulouse à la Méditérannée. L'occasion de faire quelques photos.
(Retrouvez le site Web de la course, ici)
Les coureurs trouvent le canal dès le départ. Ce trait vert bordé d'arbres promet des instants forts à tous, une journée, une nuit puis une nouvelle journée d'efforts peut être finalement vains.
Sur le point de quitter les derniers signes d'un vie citadine du côté de Ramonville, l'aisance des foulées ne trompe personne : les coureurs sont en proie aux doutes et même les plus aguerris d'entre eux n'ont qu'une vision floue de ce qui les attend.
Au bassin de Ramonville, les coureurs longent le technopole et surtout plongent dans l'ambiance du Canal du Midi : Les péniches, leurs habitants mi nomades mi sédentaires, marins d'eau douce, l'odeur forte du canal, l'ombre des platanes multi centenaires et les attaques violentes du soleil malgré le temps amical de ce vendredi de juillet.
Véritable frontière avant la partie rurale du canal, le pont métallique élève un peu plus les coureurs vers les nuages. Sa structure géométrique tranche avec les allures des foulées en faisant un peu plus ressortir la fragilité.
A la sortie du pont, un escargot de ciment et d'acier les ramène au canal tel qu'il le suivront jusqu'à Castelnaudary ou presque, sur un ruban de goudron. Libérés des carcans de la ville, les courageux pourront habituer leur oil et leur corps tout entier à cet environnement. De l'eau, de l'ombre et alentour des valons, des coteaux baignés par le soleil.
La double haie de platanes forme un tunnel de verdure sur la course. Sous ce toit verdoyant et rafraîchissant, la bataille en tête a démarré très tôt après la sortie de Toulouse. Déjà dans le cinq majeur, le local Gérard Bavato et le breton Jean-Pierre Guyomarc'h en ont oublié les conseils de prudence. Si tout n'est pas net pour ce dernier, sa science de la course va commencer à faire merveille. Et le vingtième kilomètre n'est même pas atteint.
Une personnalité étonnante, un panache incroyable qui frise l'inconscience. Un coureur à la spontanéité rafraichissante, Stéphane Pélissier joue à courir. Si sa foulée n'est pas belle, le geste, lui, est beau.
En début d'après midi, la course se pare de ses couleurs d'été. Tournesols, ciel, maisons font fête aux coureurs.
Nous abandonnons à regret les coureurs à leur sort, la tête pleine de souvenirs colorés.
 
 
  
  
 
Colomiers, aout 2004
 Vincent
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Tous droits réservés - Textes et photos (sauf mention spéciale) ©2004-2009 Vincent Toumazou